Le vent et l'eau donnent-ils de l'orage? [Pour Nyara]

[HS: Quel magnifique titre ]

En cette calme journée, Kitsune quitta le manoir. Vêtue de sa légère tunique blanche, réhaussée d'un traditionnel corset rouge, elle marchait rapidement, mais ses pas trahissaient l'étroiteté de sa jupe. A la manière des geishas, elle ne bougeait que ses genoux, mais avec souplesse et rapidité, si bien qu'on croyait la voir flotter. Elle tenait dans chacune de ses mains une longue baguette de bois sombre.
En effet, ce jour-là, elle avait décidé d'entraîner son pouvoir.
Elle arriva près du lac, une zone souvent désertée par le reste des habitants du Manoir. Là, Kitsune défit ce qui se révéla être une épingle à sa taille; sa jupe lui laissait ainsi plus de liberté de mouvement.
La jeune fille vérifia une dernière fois qu'elle était seule, et leva les bras. Avec un bruit sec, les deux baguettes se déplièrent en harmonie parfaite pour révéler deux arcs de cercle de tissu coloré. Un éventail dans chaque main, les yeux fermés et le visage fermé, Kitsune commença à effectuer de lents mouvements. Ses bras serpentaient, accompagnant les accrobaties qu'elle faisait effectuer avec grâce et légèreté à ses éventails. Elle ouvrit les yeux et accéléra sa danse. L'éventail droit fendit l'air horizontalement, avant de remonter en virgule retournée vers le ciel.
Un frisson parcourut le lac.
L'éventail gauche fut lancé en l'air, décrivit une pirouette, avant de retomber dans la main tendue dans la position de départ. Les deux éventails décrivirent des silhouettes dans les airs, comme si Kitsune sculptait le vent à l'aide de ces objets. Kitsune, d'ailleurs, s'était mise à réciter une mélopée.

-Akikaze...Kamikaze...Nishikaze...

Alors qu'elle énonçait les noms des vents, elle se concentrait à les matérialiser. Du frisson répandu sur le lac, elle progressa. Une bise légère, puis un vent doux mais frais, l'Akikaze. Kamikaze, le vent divin, l'enveloppa d'un voile léger. Nishikaze, le vent d'ouest, plus fort, fit claquer ses éventails.
Autour d'elle, comme en un mini-cyclone, les vents semblaient se disputer la proximité de celle qui les invoquait.

-Kyoufuu...Boufuu...

Les trois vents furent chasés par deux autres, bien plus importants; Kyoufuu, le vent fort, eut vite fait de s'incliner devant Boufuu, la tempête.
Il était de moins en moins aisé pour la jeune fille de contrôler tous ces ventx, matérialisés en sortes d'esprits, qui tournoyaient autour d'elle. Mais elle ne devait pas faiblir, pas avant d'avoir réussi à invoquer le plus fort...

-...Kitakaze!

Avec son sifflement caractéristique et quelques fois sinistre, le vent du nord entourna à son tour Kitsune, se soumettant à ses ordres.
Avec pas moins de six vents-esprits invoqués, la jeune fille n'en menait pas large. Elle nechaîna les gestes et les maniements d'éventail, avant de relâcher la pression des vents. Ceux-ci, comme des chevaux en début de course, filèrent à toute vitesse au-dessus de la surface du lac.

A ce moment, Kitsune ressentit une autre présence... Bien étrange. Elle ressentait cette présence alors qu'elle était dans cette sorte de transe qui n'appartenait qu'à elle... Qui était-ce? En tout cas, l'apparition des vents, qui perturbèrent fortement le calme du lac, semblait l'avoir contrarié...

De bon matin, Nyara était sortie du chateau, quittant ainsi l'agitation fourmillière de celui-ci, et s'était réfugiée, pour être au calme. Elle était vetue d'une tenue blanche, constituée d'un pantacourt, qu'elle portait sous une tunique de la même couleur, agrémentée d'une ceinture tranditionnelle, qui lui permettait de porter son sabre.
Elle apercut un endroit, non loin du lac, qui semblait porter appel a la méditation : quelque peu isolé, il offrait une vue magnifique sur le lac et la rive d'en face. Elle se dirigea vers lui et s'assit en tailleur, fermant les yeux.
Lentement, avec douceur, elle pénétra dans l'esprit de l'eau qui l'entourait : la rosée du matin qui, elle le savait, disparaitrait bientôt, mais surtout dans l'eau du lac. Celui accepta sa présence avec bonheur, produisant des vaguelettes non loin de l'endroit ou elle se trouvait.
L'esprit de Nyara, qui était entré en transe, quitta son corps et s'avanca vers l'eau. Soudainement, il commenca a se dissoudre au contact de celle ci, et finit par ne plus faire qu'un avec l'eau qui l'entourait.
Elle sentit une présence, avec elle. C'était l'esprit du lac, elle le savait. Elle l'invoquait sans même s'en rendre compte, depuis quelques temps, alors que son esprit ne faisait qu'un avec l'eau.
Brusquement, la Nyara qui était non loin du lac sortit de sa transe. Quelque chose n'allait pas.
Quelque chose se produisait. Cela dérangait l'eau.
Elle le savait.
Elle ouvrit les yeux.
L'esprit de l'eau avait disparu, mais elle sentait toujours sa présence, quelque part, non loin d'elle...
Une bouffée de vent fit envoler ses cheveux... Elle se protégea les yeux : c'était plus une brise, mais une tempète ! Nyara forma une protection autour d'elle, et sentit des vents différents non loin d'elle. Elle équartilla les yeux : y avait il donc quelqu'un capable de controler les vents comme elle pouvait controler l'eau ? Soudainement, elle regarda la rive d'en face, son egard attiré comme un aimat : en effet, il y avait ! Au loin, elle voyait une forme rouge et blanche, virevoltant autour d'elle même, comme si elle était en transe.
Nyara ferma les yeux, et, oubliant les vents qui entouraient sa carapace, et qui galopaient toujours tout autour du lac, elle marcha sur l'eau, lentement tout d'abord, puis elle eccaléra l'allure, et traversa rapidement la surface du lac.
Au fur et a mesure qu'elle avancait, elle pouvait mieux distinguer la silhouette d'en face : habillée d'un habit traditionnel, elle maniait des éventails en tournant sur elle même, effectuant une danse d'invocation. Elle était jolie, mais Nyara ne se preta pas aux apparences physiques : il existait tellement de personnes sur cette terre qui parraissaient jolies, mais qui n'en étaient que plus rongées a l'intérieur ?
Nyara se placa sur l'eau, non loin d'elle, et la regarda quelques instants, puis murmura assez fort pour qu'elle puisse l'entendre :

"Arrète."

Kitsune s'arrêta. Penchée en avant, elle reprennait son souffle.
Quelques instants plus tard, elle replia ses éventails d'un geste, et leva les yeux vers la voix qu'elle venait d'entendre.
Une jeune fille vêtue de blanc se tenait devant elle. Elle paraissait légèrement plus jeune qu'elle, mais ce que remarqua immédiatement Kitsune fut sa position. Elle était debout sur l'eau du lac. Une sirène?

*Non. Pour que je l'ai sentie, elle doit aussi contrôler un élément... L'eau sans aucun doute.*

Elle l'avait dérangée, elle le savait. Elle afficha un petit sourire d'excuse.

-Hum, désolée... Je ne savais pas que...tu étais là...enfin... J'y suis peut-être allée un peu fort. Je te prie de m'excuser.

Mais de quoi s'excusait-elle, exactement? De s'entraîner et d'avoir créé cette bourasque? Ou bien de l'avoir dérangée?
Elle se présenta, espérant que la jeune fille devant elle en fasse autant.

-Mon nom est Kitsune Kitakaze. Je suis en 5e année.

Nyara la toisa de haut en bas... Cette fille était puissante, et elle semblait gentille. Après tout, elle ne savais pas qu'elle était la.

Toujours sur l'eau, elle accepta ses excuses, puis s'inclina légèrement en se présentant :

" Je suis Nyara Wales, en 5ème année. "

Sans rien dire d'autre, ses yeux bruns fixant Kitsune, elle s'approchant d'elle en marchant, l'air tranquille, puis aterrit non loin d'elle. La, elle stoppa. Cette fille était pour le moin étrange... Nyara ne doutait pas de la sincerité de ses excuses, ni de son identité, mais le fait qu'elle controle les vents comme elle-même controlait les vent lui semblait invraissemblable.

" Dis... Tu controles un élement, non ? Le vent, d'après ce que j'ai compris " ajouta elle en ne lui laissant pas le temps de répondre...

Elle sourit en penchant la tète sur le coté.

" Tu t'entrainais, la, non ?"

Nyara regarda Kitsune, ne sachant quoi faire... Déranger quelqu'un en pein entrainement était plutôt mal vu, et Nyara se sentait responsable... D'un autre coté, les esprits du lac n'aimaient pas etre secoués ar des vents, qu'ils fussent controlés ou non.

"Heu.. Oui! Oui aux deux questions. Contrôler les vents, c'est un don de famille, alors oui, je m'y entraîne."

Pourquoi se sentait-elle bizarre? Un sentiment de mal-être s'était emparé de Kitsune depuis qu'elle avait posé les yeux sur cette jeune fille.

*On dirait... un fantôme. Avec ses vêtements blancs, et cette façon iréelle de marcher sur l'eau...*songea-t-elle.*Est-elle réelle? Je pense que oui...Nyara. Nyara Wales, 5e année. Elle a donc mon âge.*

Elle eut un petite sourire.

"Enchantée, Nyara."dit-elle.

Ainsi, il existait d'autres personnes capables de contrôler un élément. Et cette jeune fille, devant elle, ne paraissait pas le moins du monde japonaise. Ailleurs donc, il y avait des gens aussi puissants que les Kitakaze?
Kitsune glissa ses éventails dans sa ceinture pour avoir quelque chose à faire. Il y eut un moment de silence, aucune des deux jeunes filles ne sachant comment réagir. Finalement, Kitsune s'éclaircit la gorge.

"Tu...euh...ça te dirait qu'on s'entraîne ensemble? Enfin...si tu veux..."demanda-t-elle.

[Je suis fièreuuuh de ma signature xD]

La jeune fille en blanc regardait son interlocutrice : son pouvoir était donc de famille... Interressant, ca pouvait donc etre une piste pour retrouver ses parents, qui l'avaient abandonnée a la naissance... Si, comme Kitsune, son pouvoir de controler l'élément des océans était également de famille...

Nyara regarda la jeune fille qui lui souriait... Elle semblait mal a l'aise, mais Nyara était plutôt de nature associable, bien qu'elle éssayait de changer... Elle ne voyait pas trop comment faire pour la mettre a l'aise...

" Moi de même... Enchantée, Kitsune ! "

Puis, lorsque Kitsune lui proposa de s'netrainer ensemble, Nyara eu un sourire : finalement, ce n'était pas la mer a boire de paraitre amicale... [>__>]

Nyara sourit a la jeune fille japonaise, puis répondit, la tète sur le coté :

"Avec plaisir... Mais, je me suis toujours entrainée seule... Donc... "

Elle eu un petit sourire crispé, attendant sa réponse... C'était vrai, en plus... A chaque fois qu'elle méditait, ou qu'elle s'entrainait, elle était tujours seule... Son maitre avait insisté pour qu'elle paufine elle même son appretissage, et lui avait bien souligné qu'il n'agirait en rien.

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